Cela fait un moment que j’envisage de démarrer un blog marketing. J’ai toujours trouvé des raisons, bonnes ou mauvaises, pour en démarrer la rédaction. Procrastination, absence d’amour-propre, voire une certaine timidité, difficulté à trouver le “bon angle”, peur de la page blanche, manque de méthode… bref, à chaque jour, une ”bonne” raison de ne rien faire.
Ne rien faire ? Pas tout à fait, car depuis des années, j’accumule des contenus, teste des solutions, fais des captures d’écran pour “plus tard”. Mais comme disait John Maynard Keynes, à qui l’on demandait s’il valait mieux privilégier les actions économiques à court ou plutôt à long terme, “dans le long terme, nous serons tous morts”. Et voilà! C’est parti. Commençons par valoriser expérience et expertise, avant d’envisager les raisons liées au développement tant professionnel que personnel, et, pour conclure, l’expression des convictions.
Le blog marketing, vecteur de valorisation de son expérience et de son expertise
Outre 2 allitérations, le titre de cette partie nécessite quelques précisions. Je ne vais pas donner de “définition” à proprement parler, chacun étant à même de le faire, de chercher dans un dictionnaire ou sur Google ou encore de demander à ChatGPT. Spontanément, on imagine très bien le recruteur ou le chasseur de tête demander au candidat, que chacun d’entre nous a été un jour, de décrire son expérience professionnelle en détaillant ses domaines d’expertise.
J’ai envie de proposer une autre analogie : le rayon des chips de votre hypermarché préféré. La largeur du rayon, c’est le nombre de variétés ou plus précisément, le nombre de parfums (nature, au vinaigre, au piment, au bacon, etc.) et ce serait une vision de l’expérience. Plus le rayon est long, plus l’expérience est importante.
Le nombre de références par variété, c’est-à-dire la profondeur de la gamme, ce serait l’expertise; dans notre exemple, on peut penser aux différents conditionnements, du petit paquet individuel, aux lots en passant par le format XXL.
Ainsi, faire la distinction entre l’expérience et l’expertise est crucial pour comprendre la profondeur et l’étendue des connaissances et compétences que chacun d’entre nous possède.
Par définition, l’expérience se réfère à la connaissance pratique acquise en faisant quelque chose sur une période de temps. Elle est souvent pratique, acquise à travers des situations réelles, des projets, ou des tâches. L’expérience grandit avec le temps passé dans un domaine ou un rôle particulier dans lesquels on applique les compétences apprises dans divers contextes et apprend de ses succès et de ses échecs.
Pour ma part, je travaille dans le marketing B2B dans le secteur IT depuis un peu plus de 10 ans, j’ai acquis une solide expérience sectorielle matérialisée par une expertise en marketing digital, en lead generation, en content management et en mise en place de stratégies go-to-market, pour des éditeurs de logiciels et pour des intégrateurs de solutions.
L’expertise se définit comme un niveau élevé de compétence ou de connaissance dans un domaine particulier acquis à travers l’étude, la pratique et l’expérience. L’expertise implique souvent une spécialisation dans une niche spécifique au sein d’un domaine plus large. Le corollaire de l’expertise peut être la reconnaissance, par ses pairs ou, encore mieux, par ses clients.
Les experts sont reconnus pour leur compétence et sont recherchés pour leurs insights et conseils. Pour décrire un peu plus mon expérience en marketing digital dans le B2B, je peux ajouter que je possède également une connaissance approfondie du SEO, du SEA, des tendances des réseaux sociaux que je peux fournir sous forme d’orientations stratégiques à mes clients.
En résumé, alors que l’expérience concerne l’application pratique des compétences au fil du temps, l’expertise va au-delà pour dénoter un haut niveau de maîtrise et de connaissance spécialisée dans un domaine particulier. Les deux sont des atouts précieux mais servent des objectifs différents dans l’évaluation des capacités d’un individu.
Le blog marketing, moteur de développement personnel et professionnel
En lisant nombre de blogs et plus particulièrement les motivations qui conduisent les auteurs à se lancer dans l’aventure, j’ai le sentiment qu’il existe schématiquement 2 grandes familles de publications : les blogueurs qui souhaitent faire un partage d’expérience et ceux qui ont des motivations plus personnelles sans doute liées à l’affirmation de soi. Je mets volontairement de côté les motivations financières.
En ce qui me concerne, je souhaite partager mon expérience ou plutôt mes expérimentations. A mon sens, c’est important car l’offre d’outils et de méthodes n’a jamais été importante et ce n’est sans doute que le début avec la “battle des IA”.
Depuis quelques années, je crée des collections d’informations sur des applications ou des outils en ligne, en multipliant les comptes freemium ou gratuits avec l’astuce du “+1” qui consiste à utiliser la même adresse mail mais en créant un incrément. Par exemple, si j’utilise monmail@mail.co pour une offre d’essai, j’utilise monmail+1@mail.co pour renouveler une offre d’essai.
Autre intérêt, les communications envoyées par l’application ou l’outil en ligne arrivent dans la boîte mail “principale”. Petit bémol : de plus en plus de sites bloquent ce petit hack mais ça vaut le coup de le tester malgré tout.
Je me suis créé un annuaire sur Notion pour libérer les raccourcis de mon navigateur Chrome. L’intérêt de Notion réside dans sa version gratuite déjà très complète, avec un module de gestion de bases de données assez unique sur le marché. C’est une parfaite combinaison de Google Sheet et de Google Doc (pour les fans de Windows, Excel et Word bien sûr). Je n’ai pas encore trouvé d’alternative aussi pratique pour un usage au quotidien, en version desktop ou mobile, plus respectueuse du RGPD, Notion étant hébergé sur les serveurs US d’AWS (pour en savoir, vous pouvez lire ce billet de blog How to make Notion GDPR compliant? – Privacyboard).
J’ai une version de ce blog sur WordPress mais je ne l’utilise pas en raison de la politique commerciale de la plateforme : on dirait un constructeur automobile avec ses nombreuses options (ici, on parle plutôt d’add-ons). Quand j’aurai décidé de faire de ce blog un véritable outil de promotion de mon activité, j’opterai sans doute pour cette plateforme en raison de sa facilité d’optimisation du SEO (meta description et méta keywords, alt-description des images, maillage interne). J’ai écrit quelques blog posts sur des sujets un peu techniques accessibles, même pour un non technicien comme moi.
La 2ème grande motivation pour la création de ce blog réside dans le souci d’organisation de mes idées. “Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément” écrivait Nicolas Boileau au XVIIème siècle (dans un livre, pas sur son blog). J’aime bien, quand c’est possible, lister les idées, les citations ou les sources que j’ai envie d’utiliser avant de procéder à la création d’une carte mentale. J’en profite pour expliquer que j’adore cet outil pédagogique que mes enfants ont appris à utiliser en primaire et qu’ils continuent d’utiliser jusqu’au lycée. J’utilise Whimsical ou Figma pour dessiner les structures de contenu. J’utilise aussi ces outils quand je dois préparer le contenu d’une landing page ou d’un (petit) site web pour mes clients.
Enfin, rédiger des posts me permet d’affiner mes capacités de rédaction, les fameux “copywriting skills”. Pour les posts LinkedIn, je recommande souvent à mes clients la méthode AIDA.
Le Blog du Modérateur en donne une très bonne définition (AIDA, une méthode marketing pour déclencher l’acte d’achat). Pour résumer, l’acronyme AIDA signifie:
Attention : attirer, capter l’attention du consommateur,
Intérêt : susciter, aiguiser son intérêt,
Désir : provoquer, stimuler son désir,
Action : inciter à l’action, déclencher l’acte d’achat.
“La méthode AIDA peut être utilisée dans le cadre d’une stratégie d’inbound marketing, de marketing direct ou de marketing opérationnel, pour concevoir tout type de contenu ou d’actions marketing, comme une campagne d’emailing, un mailing postal, une bannière sur une site web ou une landing page.”
Les domaines d’application sont très variés, surtout dans un contexte de demand generation.
Le storytelling est une composante importante du copywriting. Je décrirais le storytelling comme la capacité à raconter des histoires intéressantes quel que soit le sujet, qu’il s’agisse d’une marque et plus particulièrement de ses missions et ses valeurs. L’objectif est d’engager le lecteur en créant un pacte de lecture avec l’auteur. Un roman ou une autobiographie proposent des signes ou des conventions stylistiques claires qui rassurent le lecteur sur ce qu’il peut attendre du contenu qui lui est proposé. Dans le cas d’un blog, le 1er niveau de lecture peut être le partage d’expérience dans lequel les anecdotes personnelles servent à expliquer et justifier l’angle de rédaction; l’objectif est d’inviter le lecteur à continuer sa lecture, voire à la partager avec son propre réseau.
Le blog marketing, terrain d’expression de ses convictions personnelles
Le 3ème et dernier volet des motivations de la rédaction d’un blog est plus personnel : l’expression de ses convictions. Même si le ton peut demeurer assez neutre, le choix des sujets abordés révèle les motivations et les convictions profondes de l’auteur. Pour ma part, j’essaie de montrer qu’un certain nombre de sujets peut être pris à bras le corps, en mode bootstrap, personnellement sans nécessairement dépendre d’experts ou d’agences.
J’essaie également de porter certains sujets qui me tiennent à cœur, comme les sportifs. La décarbonation des outils numériques en entreprise par exemple même si j’ai bien conscience d’être juge et partie puisque j’accompagne une start-up spécialisée dans les décarbonation des boîtes mail pour les organisations publiques et privées.
Je suis convaincu que je suis plus crédible auprès de mes clients si je suis à même de prouver ma capacité à traiter le sujet, même si on peut toujours mieux faire. J’ai l’intime conviction que chacun peut être impacté par ce qu’il lit et être incité à changer. Enfin, écrire peut renforcer la confiance en soi et booster la reconnaissance de sa propre valeur. “Il faut toujours dire du bien de soi, car cela se répète, et à la fin, on ne sait plus d’où cela vient !”, selon un célèbre auteur anonyme; un temps, bien avant le réflexe Google, on a attribué cette citation au dramaturge Georges Feydeau mais Google ne semble pas le confirmer de nos jours.